Parent pauvre du mobilier urbain de Montréal, les poubelles publiques pourraient être plus nombreuses, mais aussi tellement plus jolies! J’ai tiré quelques exemples de mes photos de voyage pour vous le montrer et pour amorcer la réflexion sur ce sujet. Elles débordent trop souvent, je le sais, mais le problème du ramassage des ordures ne peut quand même pas être le prétexte pour ne pas chercher l’esthétisme pour cet élément incontournable du décor urbain!
Et il y a les bacs commerciaux qui pourraient être mieux dissimulés. Au moins, de ce côté, il y a quelques bons coups ici… Enfin, tant qu’à fouiller dans nos ordures, pourquoi ne pas aussi parler de leur ramassage? C’est le programme de ce texte qui, je l’espère, vous donnera un nouveau regard sur ce service municipal essentiel, qu’on préfère généralement ignorer.
Avant de tourner notre regard vers la beauté, prenons quand même un instant pour souligner l’apparition des poubelles « participatives », avec support à canettes, pour faciliter le travail des valoristes, ces gens qui récupèrent les contenants consignés à notre place pour les remettre sur le circuit du recyclage. Initiée à Copenhague, cette stratégie verte a pris de l’ampleur à Montréal ces dernières années et mériterait d’être implantée sur toutes les poubelles qui n’ont pas de vocation esthétique.

Pour ce qui est de la beauté du contenant, les poubelles d’ici ne se démarquent pas tant que ça… Il y a bien celles du belvédère du Chemin-qui-Marche, dans le Vieux-Montréal, qui méritent une mention. Mais contrairement aux bancs publics, très originaux à Montréal, on ne peut pas dire qu’on ait développé notre créativité pour contenir nos déchets sur la place publique…

Les poubelles de New-York et d’ailleurs
Après les inspirants bords de l’eau de la Grosse Pomme, je me dois de souligner les efforts de la métropole américaine pour doter ses parcs de magnifiques poubelles. Que ce soit avec ces lignes classiques…

… ou avec ce design organique.

Les poubelles du centre de Prague, que je n’avais pas spontanément identifiées comme telles, méritent aussi une mention!

Le Golden Gate Park, de San Francisco, a opté pour une forme arrondie.

Tandis que Monaco ne s’est pas cassé la tête à cacher ses sacs de détritus. Malgré tout, c’est élégant!

Il n’y a pas que le design de la poubelle qui peut la rendre attractive, la peindre peut aussi l’améliorer, comme le montrent les poubelles de Buenos Aires. Une inspiration pour les artistes muralistes et du graffiti d’ici?

Retour aux États-Unis, Philadelphie propose de bien plus grandes surfaces à peindre!

Cachez ces déchets que nous ne saurions voir!
Sur Saint-Viateur, dans le Mile-End, une très jolie structure permet aux plantes grimpantes de dissimuler les poubelles commerciales l’été et détourne notre regard l’hiver. Un trop rare exemple d’effort du milieu des affaires pour cacher avec goût ses rebuts.

Il y a eu l’initiative Îlot Vert, sur l’avenue Monkland au début des années 2010, qui m’avait semblé prometteuse. Malheureusement, ces caissons développés à l’intention des commerçants n’ont pas fait long feu…

À Malte, île de la Méditerranée, on a choisi le mur comme moyen de cacher les vidanges. En le calquant sur le mur devant lequel il se dresse.

Et à Beaulieu-sur-Mer, dans le Sud de la France, j’ai pu voir quelque chose de similaire à l’exemple de la rue Saint-Viateur, ici. Comme quoi, de nombreuses solutions existent pour améliorer l’aspect des espaces pour les déchets!

Le ramassage des débordements
Plusieurs villes du monde ont, tout comme Montréal, des Brigades de propreté. Mais je ne parlerai pas ici des personnes qui les composent, pour m’attarder plutôt au mode de transport des déchets ramassés par ces Brigades. Dans plusieurs villages de France, comme j’en parlais dans ce texte, on utilise des chevaux pour le transport des détritus. Efficace, écolo et agréable, le cheval contribue à l’éducation du public dans les municipalités où il participe aux efforts de propreté.
Ailleurs, on se tourne plutôt vers le vélo. Ainsi, les employés municipaux peuvent assurer la propreté des lieux publics avec une plus grande mobilité que ceux qui travaillent à pied. C’est le cas du village italien de Sirmione…

… Mais aussi de la ville-État de Singapour. Avec un territoire d’à peine le double de l’île de Montréal, mais comptant plus de 6 millions d’habitants, cette ville asiatique assure sa propreté légendaire avec une armée d’employés à vélo, qui sillonnent les rues à la recherche des déchets oubliés.

Et vous, de quoi rêvez-vous pour Montréal? De poubelles plus nombreuses? Plus esthétiques? Plutôt artistiques? Ou dissimulées?
Moi j’aimerais bien qu’on priorise la réduction à la source et qu’on contrôle la surconsommation, pour que nos poubelles cessent de déborder, mais aussi qu’on investisse la même énergie créatrice qu’on déploie pour les bancs publics, et qu’on se dote de poubelles qui fassent honneur à notre désignation de Ville UNESCO de design.
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