Les plus beaux papillons de Montréal

Texte mis à jour en avril 2021

Je croise souvent des papillons lors de mes promenades à Montréal et, à chaque fois, je suis impressionné par ces petits êtres si fragiles mais capables de tant de prouesses! Les regarder affronter courageusement le vent, puis penser que les Monarques parcourent malgré tout 3 000 km pour venir nous visiter, force l’admiration. C’est sans parler de leur grande beauté…

La ville peut aussi être un bon habitat pour les papillons et heureusement, ils sont nombreux à venir égayer nos quartiers! De plus en plus d’initiatives cherchent à leur faciliter la vie durant leur passage parmi nous et c’est tant mieux. J’en parlais d’ailleurs dans mon texte Ville amie des papillons, si le sujet vous intéresse.

Mais cette fois-ci, je vous propose de voir à quel point leurs couleurs ajoutent à notre vie de quartier, en vous montrant les plus beaux papillons que j’ai pu photographier à Montréal au cours des dernières années.

J’avoue avoir un faible pour les Bleus communs d’Europe, arrivés à Montréal en 2005 par avion! Disons que ça facilite la migration! Ils s’ajoutent à nos Bleus-argentés autochtones sans, semble-t-il, les compétitionner. Voici un Bleu commun d’Europe, justement croqué sur le vif à Dorval…

… et au Parc Frédérick-Bach, dans Saint-Michel. Ce parc est un véritable paradis pour voir des papillons! Notez les points orangés, qui distinguent le Bleu commun d’Europe de notre Bleu-argenté…

Les Coliades sont aussi bien présents dans ce parc, comme ailleurs à Montréal.

Plus simples, les Piérides du chou sont très communs à Montréal. Celui-ci a été photographié lors d’une promenade sur une rue résidentielle dans Côte-des-Neiges.

La Vanesse de Virginie, un papillon migrateur, nous en met de son côté plein la vue… Je l’ai vu butiner les fleurs d’un bac qui décorait une terrasse du centre-ville, mais je l’ai aussi croisé au jardin botanique. Il ressemble à la Belle-dame, le papillon qui serait le plus commun sur terre, étant présent en Amérique, en Afrique, en Europe et même en Asie!

Les Polygones virgules ne sont pas sans intérêt. Il y a deux générations par année au Québec, celle qui nait en mai et celle qui nait en septembre, mais qui hiberne tout l’hiver pour voler de nouveau en avril!

Le premier a été photographié dans un parc d’Hochelaga, il représente la génération automnale. Tandis que celui ci-dessous avec le bas des ailes plus foncé, vu dans une ruelle de Villeray, représente la génération estivale.

J’en profite pour remercier Pierre Legeault, lecteur passionné par les papillons, pour m’avoir aidé à identifier ces deux spécimens ainsi que la Vanesse et le Bleu commun d’Europe.

Plus jolie et lui aussi hivernant pour ressortir au printemps, le Morio égaye nos printemps. Il y a 2 générations de ce papillon par année, il est donc assez commun. Celui-ci a été photographié au sol, dans un petit parc à l’extrême Est d’Hochelaga-Maisonneuve, en avril.

Vraiment beau, ce Psychomorpha epimenis à l’aspect velouté n’en reste pas moins un papillon redouté des agriculteurs. Il ravagerait les vignes, dont sa chenille serait friande… Mais celui-ci a été vu sur les berges de Verdun, en face de l’île des Sœur. Il est quand même étonnant de l’avoir observé à Montréal…

Le Vulcain, quant à lui, est croisé fréquemment en ville. C’est un beau grand papillon, qui fait la joie des amateurs. Ici posé sur le trottoir de la rue Drolet, dans Villeray.

Le Papillon du céleri est aussi un des beaux spécimens qui peuvent être vus à Montréal. Celui-ci a été croisé dans un mini-jardin une rue à l’est du boulevard Pie-IX, dans Maisonneuve. J’avoue que lorsque je l’ai vu, j’ai préféré l’admirer encore un peu, plutôt que d’arriver à l’heure au travail!

Le papillon du céleri mâle compte une bande jaune de plus sur les ailes, qui lui donne l’air de faire partie d’une autre espèce…

Mais évidemment, le roi des papillons de Montréal reste le Monarque, dont l’état de santé nous préoccupe chaque année… Photogénique, il impressionne autant par ses couleurs que par son envergure. Celui-ci a été pris en train de butiner au chalet de la Montagne, mais on peut en voir ailleurs en ville, dont au Jardin botanique, un des hauts lieux de l’observation de papillons à Montréal!

Très spectaculaire, le Sphinx colibri, gros papillon qui bouge comme le célèbre oiseau, peut aussi être vu à Montréal! J’avoue en avoir vu un en Europe avant d’en voir un ici, mais j’ai peut-être été malchanceux. Ou piètre observateur…

Je n’ai toutefois pas raté les petites Hespéries à taches argentées, qui ont l’air banal vus de dessus, comme je les ai observés dans le boisé de l’Université de Montréal…

Mais qui reflètent parfaitement la lumière avec leur tache argentée quand on les voit du dessous, comme j’en ai eu la chance sur les terrains vagues de l’Antenne Longue-Pointe, dans Hochelaga-Maisonneuve.

Enfin, deux papillons sont venus me visiter à la maison ces dernières années, ils méritent donc leur place dans ce texte, même s’ils ne sont pas flamboyants… Il s’agit du Idia noir brillant…

Et du (je m’excuse, je ne lui ai pas trouvé de nom en français) Trichodezia albovittata. Quand même sympathique comme visite, un jour de pluie!

Et vous, quels sont les papillons que vous avez eu la chance de croiser sur votre chemin dernièrement?

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Vous voulez attirer les papillons chez vous? Passez lire mon texte Ville amie des papillons!

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• L’île idéale pour l’observation d’oiseaux (mon premier Top 10 des oiseaux photographiés à Montréal)
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