Pour moi, le luxe, c’est de s’offrir quelque chose de plus cher que ce qu’on serait normalement prêt à se payer. Je ne parle donc pas, ici, du grand luxe accessible seulement au 1% des plus riches, mais bien des petits luxes qu’on mérite tous.

Ainsi, depuis plusieurs années, moi et mon amie Caroline nous payons un resto chic pour nos anniversaires. Nous avons ainsi osé mettre les pieds au Toqué!, au Renoir et cette année, au Birks Café. Sur l’heure du midi, ces adresses prestigieuses offrent des prix plus abordables, qui permettent de se les offrir en cadeau. Manger autours des tables les plus réputées de notre ville, c’est toujours une expérience. Ces restos, qui attirent des journalistes de partout dans le monde, sont les nôtre. Réussir à en profiter, ne serait-ce qu’une seule fois par année, me permet de goûter à cette ville-là, d’assouvir ma curiosité pour ces endroits et de dire, ensuite « j’y suis déjà allé ».

Dans certains cas, les bars entre autres, le prestige de l’adresse n’équivaut pas systématiquement à des prix gonflés. La qualité se goûte et justifie souvent le détour. Encore faut-il oser entrer… Par exemple, certains bars de ma liste des meilleurs cocktails peuvent sembler réservés à une certaine élite, mais ce n’est jamais le cas.

J’aime bien, aussi, profiter des stations de dégustation aménagées dans quelques succursales de la SAQ (celles-ci). J’ai ainsi déjà goûté à un vin dont la bouteille se détaillait plus de 500$. Un petit verre, évidemment, mais qui m’a coûté moins de 10$. Tout compte fait, je n’aurais jamais payé aussi cher pour ce vin qui, sommes toutes, ne se démarquait pas tant que ça de ceux que j’aime à 15$… Parce que c’est aussi un avantage qu’on se donne en osant le luxe : on découvre que tout ce qui se vend à prix d’or ne le vaut pas nécessairement.

De tout temps je me suis payé du luxe. Toujours un luxe à la portée de mon portefeuille, sans excès, mais du luxe pareil. Déjà adolescent, j’osais. C’est ainsi que je me suis acheté, vers 12 ans, un cristal Swarovski. J’y suis allé seul, avec mon argent gagné en distribuant des circulaires, en osant entrer dans la boutique de beaux objets qui les mettait en vitrine.

Ainsi, je m’offre depuis toujours de petits luxes pour les fêtes, pour célébrer mes victoires, mais aussi et surtout pour me récompenser des défaites. Avoir osé et ne pas réussir mérite autant que les succès d’être souligné! En 2009, suite à une de ces défaites, je suis allé visiter les galeries du Vieux-Montréal pour voir si je pouvais me payer le luxe d’une toile d’artiste, bien à moi. Je suis tombé en amour avec un petit format, rouge flamboyant, intitulé Chrono #12. Le thème du temps collait très bien à l’événement, alors j’ai osé.

Chacune de ces occasions d’oser m’ont permis de découvrir ma ville autrement, de m’approprier certains endroits, où je ne serais jamais allé si je ne m’étais pas donné ce droit. Montréal regorge d’occasions de se payer du luxe, souvent à des prix plus abordables qu’on pense! La Boutique Voir, entre autres, permet d’obtenir de bons rabais auprès de plusieurs commerces de la ville.

Restos, bars, bijoux, œuvres d’art s’offrent à nous, tout comme les designers de mode (en rabais, c’est l’idéal), les spectacles de vedettes internationales de passage en ville ou le théâtre… Osez-vous? Partagez avec nous vos bonnes idées, vos adresses préférées pour faire du lèche vitrine et pour profiter du côté givré de Montréal 😉